Les sommets de la photographies [nov. 07]
Du 15 au 18 novembre se tient au Carrousel du Louvre la 11ème édition de Paris Photo, un rendez-vous incontournable pour les collectionneurs de clichés anciens, modernes et contemporains. Pour l’occasion, 83 galeries seront réunis pour présenter leur sélection. En parallèle des maisons de ventes parisiennes, telles Piasa, Artcurial et Ader, en profitent pour orchestrer quelques vacations thématiques. De l’autre côté de la Manche, à Londres, les 12 et 13 novembre Sotheby’s et Christie’s présentent aussi quelques centaines de clichés. A cette occasion, Artprice dresse un bilan de l’un des secteurs les plus en vogue du marché.
Le marché de la photographie poursuit son exceptionnelle croissance. Sur tout juste 9 mois ce secteur affiche un produit de ventes de 75 millions d’euros en 2007 contre 65 millions d’euros un an auparavant. Néanmoins, avec dix mille clichés présentés sur ce laps de temps, la photographie ne représente encore aujourd’hui que 4,5% des transactions de Fine Art. Le marché reste concentré aux Etats-Unis. A New York s’est négocié 65% du produit des ventes du secteur réalisé sur 10 ans, avec 40% des lots. Suivent ensuite Londres (19% du produit des ventes) et Paris (9%). Si l’offre reste encore limitée, c’est par ses performances en terme de valorisation que ce secteur brille. Ainsi, la photographie est bien le plus porteur des médiums, même à long terme. Entre 1990 et octobre 2007, la photographie affiche une hausse de +70%, contre +43% pour la sculpture, ou +15% pour la peinture. Pour autant, ce marché offre encore de nombreuses opportunités : 86% des lots sont adjugés moins de 10 000 €.
A la suite des récentes hausses des prix, les records se sont accumulés. En février dernier, Andreas Gursky a encore planté une enchère à 1,5 millions £ (2,27 millions d’€) chez Sortheby’s London pour «99 cent II», (2001), un record absolu pour un cliché, ou plutôt deux car l’œuvre se présente sous la forme d’un dyptique. Il est suivi par Edward Steichen (1879-1973), dont «The Pond, Moonlight» est la photographie moderne la plus chère du marché, avec une enchère de 2,6 millions de dollars, décrochée un an plus tôt ! En mai dernier, lors des ventes d’art contemporain, d’autres enchères millionnaires sont venues se greffer. Parmi les plus notables soulignons les 2,5 millions de dollars pour un «Cowboy» de Richard prince de 2001, les 1,85 millions de dollars pour Cindy Sherman avec «Untitled No.92», (1981) et les 1,65 millions de dollars pour un triptyque de Hiroshi Sugimoto intitulé «Black Sea, Ozuluce/Yellow Sea, Cheju/Red Sea, Safaga», (1991-1992). Si la photographie primitive fut fort médiatique jusqu’en 2003 avec le record de 700 000 € décroché par Joseph Philibert Girault de Prangey (1804-1892), aucun cliché du 19ème siècle n’a encore flirté avec le million de dollars. Seul de rarissimes portfolios y sont parvenus
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